« (…) rivalisent partout autour de nous des cabanes luxueuses et insolentes, des tours à condos stratosphériques, des néomanoirs forteresses, autant d’architectures du quant à soi qui se déclinent en domaines sécurisés, en résidences pour aînés vidéosurveillées, en villes pseudomédiévales, en rues inertes aux façades taxidermiques, en banlieues platement hollywoodiennes (…). »
Ces quelques lignes tirées de l’essai L’habitude des ruines de Marie-Hélène Voyer donnent le ton de l’action théâtrale que concocte le Théâtre PàP exclusivement pour le festival Fous de théâtre. Nous nous intéresserons à la tension qui réside entre le patrimoine bâti et notre volonté de construire ou d’habiter l’avenir. Entre quelles mains remettons-nous collectivement les clés du développement du territoire, quelle part prenons-nous comme citoyens-habitants dans l’évolution de nos villes, de nos villages? Aux réflexions de Marie-Hélène Voyer, nous ajouterons celles de Juliana Léveillé-Trudel qui développe un projet théâtral sur le sujet ainsi que l’apport de gens qui vivent dans les environs de l’Assomption qui ont tous les jours à faire face à ces questions d’héritages, de beautés, de legs.
Ce projet s'inscrit dans la création de Nous ne saurons jamais dire j'habite, texte de Juliana Léveillé-Trudel