Du 16 mars au 10 avril 1993

Si tu meurs, je te tue

Si tu meurs, je te tue

Texte de Claude Poissant

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Une création du Théâtre PàP,
Présenté au Théâtre Gésù.

Quand Jean est mort, la vie de son frère François s'est fracassée comme un miroir qui se brise. Si tu meurs, je te tue est un assemblage d'éclats brisés de la vie de François : confessions, aveux, réminiscences, fragments de vie, échanges furtifs... Cette mosaïque à jamais incomplète trace peu à peule portrait déchirant d'un homme dont la vie n'est plus que doute, et sa marche hésitante vers l'acquisition de fragiles certitudes.

Dans Si tu meurs, je te tue, la parole crée l'espace, le temps, faisant brusquement apparaître les images fugitives jaillissant du théâtre intérieur des personnages.

Jean donne à François des coups de prothèse.

Jean, arrête.
Arrête.
François perd la carte.
Il devient pâle,
les yeux fous.

Il a des spasmes, il tremble, sa figure se défait,
il doit halluciner sur la torture
qu'il voudrait faire subir aux handicapés.
Lou se colle sur moi,
collée rare là, les ongles dans les fesses.
J'ai peur de mes enfants pour la première fois.
Je monte le son de la radio au maximum.

Jean lance toutes ses cartes sur le mur,
Lou, en pleurant, fait une tentative vers François.
François est figé, il est blême, dur comme de la roche.
Froid froid froid.
Jean va se cacher dans ses livres.

Lou, va-t'en chez vous,
Deux fois : Lou, va-t'en chez vous.
Parle moi mon bébé,
c'est pas grave mon bébé.
Jean, ferme ta porte.

J'ai fait taire Piaf, j'ai attendu le silence,
Philippe a fini par arriver.

Avec:
François Chénier
Suzanne Lemoine
Guy Mignault
Danièle Panneton
Jean-François Pichette
Christiane Proulx

Texte:
Claude Poissant

Mise en scène:
Claude Poissant

Assistance:
Serge Caron

Régie:
Richard Bélanger

Scénographie:
Raymond Marius Boucher

Éclairages:
Yvon Baril

Costumes:
Marc Senécal

Musique:
Christian Thomas

Relations de presse:
Daniel Meyer

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