Si tu meurs, je te tue
Texte de Claude Poissant
Texte de Claude Poissant
Une création du Théâtre PàP,
Présenté au Théâtre Gésù.
Quand Jean est mort, la vie de son frère François s'est fracassée comme un miroir qui se brise. Si tu meurs, je te tue est un assemblage d'éclats brisés de la vie de François : confessions, aveux, réminiscences, fragments de vie, échanges furtifs... Cette mosaïque à jamais incomplète trace peu à peule portrait déchirant d'un homme dont la vie n'est plus que doute, et sa marche hésitante vers l'acquisition de fragiles certitudes.
Dans Si tu meurs, je te tue, la parole crée l'espace, le temps, faisant brusquement apparaître les images fugitives jaillissant du théâtre intérieur des personnages.
Jean donne à François des coups de prothèse.
Jean, arrête.
Arrête.
François perd la carte.
Il devient pâle,
les yeux fous.
Il a des spasmes, il tremble, sa figure se défait,
il doit halluciner sur la torture
qu'il voudrait faire subir aux handicapés.
Lou se colle sur moi,
collée rare là, les ongles dans les fesses.
J'ai peur de mes enfants pour la première fois.
Je monte le son de la radio au maximum.
Jean lance toutes ses cartes sur le mur,
Lou, en pleurant, fait une tentative vers François.
François est figé, il est blême, dur comme de la roche.
Froid froid froid.
Jean va se cacher dans ses livres.
Lou, va-t'en chez vous,
Deux fois : Lou, va-t'en chez vous.
Parle moi mon bébé,
c'est pas grave mon bébé.
Jean, ferme ta porte.
J'ai fait taire Piaf, j'ai attendu le silence,
Philippe a fini par arriver.
Avec:
François Chénier
Suzanne Lemoine
Guy Mignault
Danièle Panneton
Jean-François Pichette
Christiane Proulx
Texte:
Claude Poissant
Mise en scène:
Claude Poissant
Assistance:
Serge Caron
Régie:
Richard Bélanger
Scénographie:
Raymond Marius Boucher
Éclairages:
Yvon Baril
Costumes:
Marc Senécal
Musique:
Christian Thomas
Relations de presse:
Daniel Meyer