Du 15 au 29 novembre 2003

everybody's WELLES pour tous

everybody's WELLES pour tous

Texte de Patrice Dubois et Martin Labrecque

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Il n'y a rien d'héroïque à faire du théâtre de création, mais cela appelle quand même une certaine témérité pour s'abandonner à un voyage sans destination réelle. Patrice Dubois et Martin Labrecque sont partis en voyage. Première escale : l'amitié. Si Orson Welles n'est pas responsable de cette amitié, il est néanmoins bon de croire que les mythes nous unissent et nous révèlent les uns aux autres. Seconde escale : les fouilles. Sans être archéologues, les deux amis ont une propension à la curiosité qui parfois se gonfle en une obsession analytique de tout comportement - geste ou mot - issu du moindre petit potinage - réel ou inventé - sur, autour ou même à l'intérieur dudit personnage prénommé Orson. Rien de Welles ne doit leur échapper, ce qui en soi relève de l'impossible. Mais je les comprend, s'illusionner est certes un excellent moteur de recherche. Troisième et quatrième escale : théâtralité.

« Nous ferons du théâtre documentaire »

Cette phrase, lancée à la légère pendant leur période savante, les incite à faire deux laboratoires pour mettre en forme le sujet. Compulsifs, ils en viennent à la conclusion que même si le spectacle semble de plus e plus palpable et que le titre everybody's WELLES pour tous est définitif, le voyage nécessite une autre escale, plus indirect, plus déroutante. Cinquième escale, donc : l'Écosse. Dubois et Labrecque choisissent l'Écosse, la verte, la nocturne, l'indocile, la mythique aussi pour réécrire, refaire, repenser, remettre en question et pondre l'ultime version. À leur retour pour le sprint final, nos deux compères affichent un tel sourire qu'il m'est permis de croire que c'est en Écosse, dans le labyrinthe de leur réflexion qu'ils ont conclu un pacte avec quelque diable, pour vous offrir, cher public, dans l'enceinte du Théâtre PàP, propice aux dangers, ce spectacle sans concession aucune, non plus autour du sujet Welles, mais plutôt au coeur des verbes créer, apprendre et rêver.

Orson Welles aura été comme un météore dans le ciel de la culture des États-Unis du XXe siècle. Un météore, une étoile filante. Et non une étoile à fixer dans le panthéon de la « star académie ». Un phénomène tellement intense qu'il se désagrège nécessairement dans l'atmosphère du lieu et du temps.

Texte:
Patrice Dubois et Martin Labrecque

Mise en scène:
Patrice Dubois

Assistance à la mise en scène et régie:
Catherine La Frenière

Scénographie:
Olivier Landreville

Éclairages:
Martin Labrecque

Costumes:
Caroline Poirier

Conception sonore:
Larsen Lupin

Conseillère au mouvement:
Estelle Clareton

Maquillages:
Sylvie Rolland

Graphisme:
Shrü (Christian de Massy)

Relations de presse:
Hugo Couturier

Photographe:
Yanick MacDonald

Direction technique:
Éric Gautron

Direction de production:
Catherine La Frenière

Direction de tournée:
Alexandre Brunet

Avec:
Patrice Dubois
Stéphane Franche
Dany Michaud

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