22 janvier 2016 Théâtre des Bergeries, Noisy-Le-Sec, France
26 janvier 2016 Le Carré, Scène nationale, Château-Gonthier, France
Du 28 au 30 janvier 2016 Théâtre Le Grand T, Nantes, France
4 février 2016 Théâtre Équilibre-Nuithonie, Villars-sur-Glâne, Suisse
9 février 2016 Théâtre Le Reflet, Vevey, Suisse
12 février 2016 Théâtre Benno Besson, Yverdon-les-Bains, Suisse
16 février 2016 Scène nationale du Sud-Aquitain, Bayonne, France
Inconditionnels du langage formaté des réseaux sociaux, ces jeunes définissent et construisent leur avenir publiquement, et ce en toute impudeur. Par l’énumération d’amis virtuels et d’une orgie de références culturelles, ils se dévoilent dans une langue vive, un discours laconique et des quêtes éperdues; il faut à tout prix, et pour toujours, être de son temps. Mais que révèlera cette urgence de dire, d’être? Et est-elle délibérée?
Portrait après portrait, cinq jeunes adultes se montrent, s’exposent et se surexposent. Ils et elles érigent parallèlement leur existence à partir de films vus, de soirées vécues et de rencontres espérées. Ils et elles sont cinq à mettre en scène, devant nous, le spectacle de leur vie.
Guillaume Corbeil pose, avec Cinq visages pour Camille Brunelle, son regard et sa plume sur les vies de cinq jeunes adultes – et toute une génération – qui se met en scène à la manière des sites de réseautage. Ce texte, qui explore nos nouveaux modèles de communication, se veut une réflexion sur la façon dont on se définit aujourd’hui, sur la façon dont on désire projeter notre propre image. Mais la pièce aborde aussi des questions sous-jacentes, en particulier sur le degré de conscience et de contrôle que l’on possède face à ces modèles.
Jeune auteur, Guillaume Corbeil présentait déjà, en 2008, un recueil de nouvelles intitulé L’art de la fugue (publié aux éditions L’Instant Même), grâce auquel il a été finaliste du prix du Gouverneur général et récipiendaire du prix Adrienne-Choquette. En septembre 2009, il publie son premier roman, Pleurer comme dans les films, chez Leméac. En 2010 paraît chez Libre Expression Brassard, une biographie saluée du célèbre metteur en scène André Brassard, dont Guillaume est l’auteur. Il a terminé sa formation en écriture dramatique à l’École nationale de théâtre du Canada en 2011. Sa dernière création s’intitule « Unité modèle » et est présentée au Centre du Théâtre d’Aujourd’hui à l’hiver 2016.
Auteur, comédien, et surtout metteur en scène réputé, Claude Poissant est le directeur artistique du Théâtre Denise-Pelletier et l’un des fondateurs (1978) du Théâtre PÀP, une compagnie de création vouée à la dramaturgie contemporaine. Figure de proue du théâtre québécois depuis plus de 30 ans, il est aussi découvreur et défricheur de nouvelles paroles. Parmi ses mises en scène marquantes, rappelons Le Traitement de Martin Crimp, Je voudrais me déposer la tête de Jonathan Harnois, Abraham Lincoln va au théâtre de Larry Tremblay, Mutantès de Pierre Lapointe, Rouge Gueule d’Étienne Lepage, The Dragonfly of Chicoutimi de Larry Tremblay et Tom à la ferme de Michel Marc Bouchard. Tout dernièrement, ce sont les mises en scène de Grande écoute de Larry Tremblay et On ne badine pas avec l’amour d’Alfred de Musset auxquelles vous avez pu assister.
Ce texte a été présenté, dans une version différente, sous le titre Nous voir nous, sous la direction de Claude Desrosiers, dans le cadre de l’exercice des finissants 2012 de l’École nationale de théâtre.
La pièce a été créée à Montréal, du 26 février au 23 mars 2013, pour 23 représentations. En 2014, elle a été présentée en reprise à Montréal du 26 mars au 5 avril 2014, pour 13 représentations.
Elle a été jouée à La Manufacture/collectif contemporain dans le cadre du Festival Off d’Avignon, du 7 au 26 juillet 2014, pour 19 représentations.
À l’automne 2014, Cinq visages pour Camille Brunelle a été présentée en région, au Théâtre français du CNA à Ottawa ainsi que dans les maisons de la culture de Montréal.
Julie Carrier-Prévost
Laurence Dauphinais
Francis Ducharme
Mickaël Gouin
Eve Pressault
Assistance à la mise en scène et régie
Andrée-Anne Garneau
Scénographie
Max-Otto Fauteux
Éclairages
Martin Labrecque
Conception photo et vidéo
Janicke Morissette, Jean-François Brière et Gabriel Coutu-Dumont – Geodezik
Musique
Nicolas Basque
Mouvement
Caroline Laurin-Beaucage
Direction technique
Victor Lamontagne
Stagiaire à la mise en scène
Jean-Simon Traversy
Maquillages
Suzanne Trépanier
Costumes
DVtoi
Assistance aux costumes
Sylvain Genois
Directrice de production
Catherine Desjardins-Jolin
Agente de diffusion / Europe francophone
Marie Ichtertz
marie.ichtertz@wanadoo.fr
Direction technique
Charles-Antoine Bertrand-Fontaine
Régie
Andrée-Anne Garneau
Éclairages
Marie-Aube St-Amant Duplessis
Lauréat du prix Michel-Tremblay 2013
Remis par le CEAD
Prix du meilleur texte 2012-2013
Remis par l’Association Québécoise des Critiques de Théâtre
Prix du public du Festival Primeurs
Allemagne
« Cette proposition théâtrale est troublante, percutante, parce qu’elle avance que ce besoin d’exister virtuellement vient uniquement pour combler un immense vide identitaire, une vieille peur de tomber dans l’oubli. (…) Le Théâtre PÀP réussit ici un coup de génie avec ce spectacle audacieux et réussi tant dans la forme que dans le contenu. »
« Un texte brillant de Guillaume Corbeil mis en scène par Claude Poissant qui offre une réflexion aussi subtile que troublante sur notre besoin maladif d’attention, notre désir de nous mettre en scène, notre indifférence, et puis notre solitude, surtout. »
« Une pièce d’orfèvrerie, au rythme implacable, portée par cinq comédiens à l’avenant et par une mise en scène délicieusement ironique de Claude Poissant, qui a évité tous les pièges du pathos, sachant garder une distance avec son sujet. »
« Orchestrée avec simplicité et inventivité, cette démonstration de la surface évite habilement le sentiment de vide qu’aurait pu provoquer un tel procédé. »
« Un texte aiguisé qui nous happe et nous frappe. Porté par ces 5 comédiens, exceptionnels de vérité, dans un rythme éperdu, ce spectacle nous entraîne dans cette course folle de projection de soi dans le regard des autres »
« Les réseaux sociaux commencent à faire leur entrée sur nos scènes de théâtre, mais rarement ont-ils trouvé meilleures analyse et cohérence qu’avec ce texte de Corbeil duquel Poissant a su tirer un excellent moment de théâtre, parmi les meilleurs que le Théâtre PÀP nous ait donnés ces dernières années. »
« On tient là une pièce de théâtre contemporain intelligente, dont le contenu et le développement ne peuvent être que le fruit d’une profonde réflexion et d’une acuité certaine dans le questionnement et l’analyse de nos comportements. »